Propess 10 mg, système de diffusion vaginal, boîte de 5 sachets de 1
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Propess est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de système de diffusion vaginal (5) à base de Dinoprostone (10 mg).
Mis en vente le 03/02/1999 par FERRING SAS. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Dinoprostone
Principes actifs
- Hydrogel polymérique :
- Macrogol
- Dicyclohexyl-méthane-4,4-diisocyanate
- Hexanétriol
Excipients
système génito-urinaire et hormones sexuelles
autres médicaments gynécologiques
uterotoniques
prostaglandines
dinoprostone
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 03/02/1999.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Maturation du col avant induction du travail
Indications thérapeutiques
Induction de la maturation et/ou de la dilatation du col chez des patientes à terme (à partir de la 38ème semaine de gestation).
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
PROPESS NE DOIT PAS ETRE UTILISE, ou LAISSE EN PLACE dans les cas suivants:
· antécédents connus d'hypersensibilité aux prostaglandines;
· lorsque le travail a commencé;
· lorsqu'un traitement ocytocique est administré;
· lorsque la survenue de contractions utérines fortes et prolongées n'est pas souhaitable, notamment en cas:
o d'antécédent de chirurgie utérine majeure, par exemple une césarienne, une myomectomie;
o de disproportion foeto-pelvienne;
o d'anomalie de présentation foetale autre que céphalique;
o de souffrance foetale suspectée ou confirmée;
o d'antécédent de plus de trois accouchements à terme;
o d'antécédent de chirurgie ou de rupture du col;
· antécédent récent de pathologie inflammatoire pelvienne, à moins qu'un traitement adéquate n'ait été instauré;
· placenta praevia ou saignement vaginal inexpliqué pendant la grossesse.
Posologie et mode d'administration
Un système de diffusion vaginal doit être inséré assez haut dans le cul-de-sac postérieur du vagin (voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).
Après insertion, la patiente doit être allongée pendant 20 à 30 minutes.
Si la maturation cervicale est insuffisante après 24 heures, le système de diffusion vaginal doit être retiré.
Après le retrait du système de diffusion vaginal, il est recommandé de respecter un intervalle de temps d'au moins 30 minutes avant l'utilisation d'ocytociques.
Mises en garde et précautions d'emploi
L'état du col de l'utérus doit être évalué avec soin avant toute administration de Propess.
Propess ne doit être utilisé que sous surveillance foetale et utérine régulière.
Il est impératif de placer le système dans le cul-de-sac vaginal postérieur et de prendre garde à ne pas le positionner en intra-cervical extra-amniotique, ce qui exposerait à une hypertonie utérine sévère.
Après insertion du système de diffusion vaginal, on surveillera de manière stricte et régulière :
- la vitalité foetale (rythme cardiaque foetal),
- l'activité utérine (intensité, amplitude, fréquence des contractions utérines),
- l'état du col.
Le système doit être retiré immédiatement du vagin :
- en cas de contractions utérines prolongées ou excessives : dans ce cas il y a un risque d'hypertonie utérine pouvant aller jusqu'à la rupture utérine,
- en cas de rupture spontanée ou provoquée des membranes,
- en cas de signe de souffrance foetale,
- en cas d'événements indésirables systémiques de la PGE2 survenant chez la mère, tels que nausées, vomissements, hypotension artérielle ou tachycardie,
- au moins 30 minutes avant d'instaurer une perfusion intraveineuse d'ocytocine.
La réadministration de Propess n'est pas recommandée car les effets d'une seconde insertion n'ont pas été étudiés.
Quelques cas de rupture utérine ont été rapportés en association avec l'utilisation de Propess principalement chez les patientes présentant une contre-indication au produit (voir rubrique Contre-indications). Par conséquent, Propess ne devrait pas être administré chez les patientes ayant subi précédemment une césarienne ou une chirurgie utérine entraînant un risque potentiel de rupture utérine et des complications obstétricales associées.
Utiliser le produit avec précaution en cas :
§ d'hypertonie utérine,
§ de glaucome,
§ d'asthme,
§ de grossesse multiple (aucune étude n'a été réalisée dans ce cas),
§ lorsqu'il y a eu rupture des membranes.
Les données d'utilisation de Propess chez les patientes ayant une rupture des membranes sont limitées. Par conséquent, Propess doit être utilisé avec prudence chez ces patientes. Etant donné que la libération de dinoprostone du système peut être affectée par la présence du liquide amniotique, l'activité utérine ainsi que l'état foetal doivent être particulièrement suivis.
Le système de diffusion vaginal doit être retiré lorsque la maturation du col est considérée comme complète dès le début du travail. Le début du travail est défini par la présence de contractions utérines régulières et douloureuses survenant toutes les 3 minutes, quelles que soient les modifications du col.
Deux points importants sont à noter :
· dès que des contractions régulières et douloureuses sont constatées sous Propess, ces contractions ne pourront pas être diminuées si le système reste en place, la PGE2 continuant à être libérée ;
· dès que des contractions utérines régulières et douloureuses sont constatées, le système de diffusion vaginal sera retiré quel que soit l'aspect du col de l'utérus afin d'éviter tout risque d'hypertonie utérine. En effet, certaines patientes, en particulier les multipares, peuvent présenter des contractions régulières et douloureuses sans modification apparente du col de l'utérus. L'effacement et la dilatation du col de l'utérus risquent de ne pas se produire tant que l'activité utérine n'aura pas débuté.
Les effets de ce médicament n'ont pas été étudiés chez les patientes présentant des pathologies pouvant altérer le métabolisme ou l'excrétion de la PGE2 (maladies pulmonaires, hépatiques ou rénales). Dans ce cas, l'utilisation de PGE2 n'est pas recommandée.
Les femmes âgées de plus de 35 ans, les femmes ayant rencontré des complications durant leur grossesse ou dont l'âge gestationnel de la grossesse est supérieur à 40 semaines ont un plus grand risque de développer une Coagulation Intravasculaire Disséminée (CIVD). Ce risque est d'autant plus élevé chez celles pour lesquelles le travail a été déclenché (voir rubrique Effets indésirables). Ainsi, la dinoprostone et l'ocytocine devraient être utilisées avec précaution chez ces femmes. Dans la phase de post-partum qui suit immédiatement l'accouchement, le médecin devrait porter une attention particulière à tous les signes cliniques qui pourraient évoquer une CIVD (ex fibrinolyse).
Le clinicien doit être conscient que l'utilisation de dinoprostone, de même que celle d'autres méthodes de déclenchement du travail, peut entraîner une rupture accidentelle et une embolie consécutive du tissu antigénique pouvant provoquer, dans de rares circonstances, le développement d'un syndrome anaphylactoïde de la grossesse (embolie amniotique).
Grossesse et allaitement
Grossesse
Ce médicament n'a pas d'indication en cours de grossesse, à l'exclusion de la période d'accouchement.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinents pour évaluer un éventuel effet malformatif. En fin de grossesse, l'analyse d'un nombre élevé de grossesses exposée lors du déclenchement de l'accouchement à terme, n'a apparemment révélé aucun effet foetotoxique particulier de la dinoprostone.
Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.
Allaitement
L'allaitement est possible au décours de l'utilisation de ce médicament.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les prostaglandines potentialisent les effets de l'ocytocine. Par conséquent, Propess ne doit pas être utilisé en même temps que l'ocytocine.
L'administration de médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens y compris l'aspirine, doit être interrompue avant l'administration de PGE2.
Effets indésirables
Les effets indésirables obtenus sont ceux habituellement associés à l'administration intra-vaginale de PGE2.
Les événements secondaires suivants ont été rapportés pendant et après administration intra-vaginale de PGE2 :
· modifications du rythme cardiaque foetal et détresse foetale non spécifique,
· hypertonie utérine (avec contractions hypertoniques) associée ou non à une détresse foetale. Le risque d'hypertonie utérine est beaucoup plus élevé si la source de PGE2 n'est pas retirée avant l'administration d'ocytociques car les prostaglandines potentialisent les effets utérotoniques des ocytociques.
Fréquence |
Système de classification des organes MedDRA |
Effets indésirables selon les termes MedDRA |
Fréquent (> 1/100, < 1/10) |
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales |
Travail anormal affectant le foetus Affection cardiaque foetale Syndrome de détresse foetale Hypertonie utérine |
Peu fréquent (> 1/1000, < 1/100) |
Affections gastro-intestinales |
Nausées, vomissements, Diarrhées
|
Rare (> 1/10 000, < 1/1000) |
Affections hématologiques et du système lymphatique Affections gravidiques, puerpérales et périnatales
|
Coagulation intravasculaire disséminée
Rupture utérine |
Très rare (< 1/10 000 y compris les cas isolés) |
Affections du système immunitaire Affections des organes de reproduction et du sein.
|
Réaction anaphylactique Œdème génital |
Non connue (ne peut être estimée à partir des données disponibles) | Affections gravidiques, puerpérales et périnatales | Syndrome anaphylactoïde de la grossesse (embolie amniotique)
|
Dans l'étude pivot d'efficacité, 5 (4,9 %) des 102 patientes ont présenté une hypertonie utérine et une détresse foetale était associée dans 3 cas. Chez quatre des 5 cas, l'hypertonie s'est résolue après retrait du système de diffusion vaginal.
L'expérience post-marketing a signalé de rares cas de rupture utérine en association avec l'utilisation de PROPESS (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).
Une augmentation du risque post-partum de coagulation intravasculaire disséminée a été rapportée chez des patientes chez lesquelles le travail avait été provoqué de façon médicamenteuse avec de la dinoprostone ou de l'ocytocine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
On sait que la PGE2 est responsable de la perméabilité du canal artériel pendant la grossesse. Cependant, aucun cas de non "fermeture" du canal artériel n'a été observé dans la période néonatale après utilisation du système.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Surdosage
Un surdosage ou une hypersensibilité à la dipronostone peut provoquer une hypertonie utérine ou un retentissement foetal éventuel.
Dans ce cas, le système sera immédiatement retiré et un traitement symptomatique sera institué.
Propriétés pharmacologiques
PROSTAGLANDINES E2
Code ATC: G02AD02
La prostaglandine E2 (PGE2) est une substance d'origine naturelle présente à de faibles concentrations dans la plupart des tissus de l'organisme. La prostaglandine E2 est une hormone à action locale.
Elle joue un rôle important dans le déroulement des modifications biochimiques et structurelles aboutissant à la maturation cervicale. Celle-ci nécessite la relaxation des fibres musculaires lisses du col de l'utérus qui se ramollit et se dilate pour permettre ainsi le passage du foetus dans la filière génito-pelvienne. Ce processus implique l'activation d'une enzyme: la collagénase qui est responsable de la dégradation du collagène.
Ainsi, l'administration locale de PGE2 au niveau du col de l'utérus conduit à la maturation cervicale qui permet la poursuite et l'achèvement du travail.
La PGE2 est métabolisée rapidement et essentiellement dans le tissu où elle est synthétisée. La fraction d'hormone non inactivée localement est rapidement éliminée, avec une demi-vie estimée en général de 1 à 3 minutes.
Il n'a pas été possible d'établir de corrélation entre la libération de PGE2 et les concentrations plasmatiques de son métabolite PGEm, ni de déterminer les contributions relatives de PGE2 endogène et exogène, sur les taux plasmatiques du métabolite PGEm.
La PEG2 est libérée en continu au niveau cervical à une concentration qui permet la maturation cervicale jusqu'à la dilatation complète du col.
La dose moyenne libérée par heure est d'environ 0,3 mg pendant une période de 24 heures chez les femmes ayant des membranes intactes. En cas de rupture des membranes, la dose moyenne libérée est plus élevée et plus variable.
Le clinicien peut retirer le système de diffusion vaginal s'il décide que l'administration de PGE2 n'est plus nécessaire.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver dans le sachet non ouvert au congélateur entre -10°C et -20°C.
Le système de diffusion vaginal doit être conservé dans le sachet et doit être sorti du congélateur immédiatement avant utilisation.
Administration
Le système de diffusion vaginal ne devra en aucun cas être retiré du système de retrait.
Le système de diffusion vaginal doit être introduit haut dans le cul-de-sac postérieur du vagin.
De petites quantités de lubrifiants hydrosolubles peuvent être utilisées si nécessaire afin de faciliter l'insertion du système.
Une fois le système de diffusion vaginal inséré, le ruban de retrait pourra être coupé avec des ciseaux, en s'assurant que la longueur de ruban soit suffisante pour permettre le retrait du système. Aucune tentative ne doit être faite pour introduire le bout du ruban dans le vagin, le retrait du système serait alors plus difficile.
Après insertion, la patiente doit rester allongée pendant 20 à 30 minutes.
Comme la PGE2 est diffusée en continu pendant 24 heures, il est important de surveiller à intervalles fréquents et réguliers les contractions utérines ainsi que l'état du foetus.
Retrait
Le système de diffusion vaginal peut être retiré rapidement et facilement en tirant doucement sur le ruban de retrait.
L'ouverture située sur l'une des faces du système de retrait est prévue afin de permettre au fabricant de placer, en cours de fabrication, le système de diffusion vaginal dans le système de retrait.
Lorsque le système de diffusion vaginal est retiré du vagin, il aura atteint 2 à 3 fois sa taille d'origine et sera flexible. Le système dans son intégralité sera éliminé comme tout déchet médical.
Chaque système de diffusion vaginal est contenu dans un système de retrait en polyester tissé et est conditionné individuellement dans un sachet de film thermosoudé en aluminium/polyéthylène. Boîte de cinq systèmes.