Dopergine 0,2 mg, comprimé sécable, boîte de 1 flacon de 30
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Dopergine est un médicament sous forme de comprimé sécable (30) à base de Lisuride endocrino/neuro (0,2 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 25/07/1990 par BAYER SANTE au prix de 7,94€ et retiré du marché le 27/12/2013.
À propos
- Lisuride
Principes actifs
- Tartrique acide (E334)
- Calcium édétate de sodium (E385)
- Lactose
- Magnésium stéarate (E572)
- Cellulose microcristalline (E460)
Excipients
système génito-urinaire et hormones sexuelles
autres médicaments gynécologiques
autres médicaments gynécologiques
inhibiteurs de la prolactine
lisuride
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 25/07/1990 et le 27/12/2013.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Conséquences cliniques de l'hyperprolactinémie
- Maladie de Parkinson
Indications thérapeutiques
Indications endocriniennes
Conséquences cliniques de l'hyperprolactinémie confirmé biologiquement :
· troubles sévères du cycle menstruel (avec ou sans galactorrhée) ;
· stérilité ;
· galactorrhée ;
· chez l'homme : gynécomastie et impuissance.
Maladie de Parkinson
· Association précoce à la dopathérapie dans le but de diminuer la dose de chacun des produits actifs et de retarder l'apparition des fluctuations d'efficacité et des mouvements anormaux.
· Association en cours d'évolution de la maladie lorsque l'effet de la dopathérapie s'épuise ou devient inconstant et qu'apparaissent des fluctuations de l'effet thérapeutique (fluctuations de type “fin de dose” ou effet “on-off”).
L'association de DOPERGINE à la lévodopa doit s'effectuer progressivement avec possibilité de réduction des doses de lévodopa (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
· Hypersensibilité au maléate de lisuride, à d'autres alcaloïdes de l'ergot de seigle ou à l'un des excipients.
· Association aux neuroleptiques antiémétiques, à la phénylpropanolamine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
· Bien qu'aucune action de DOPERGINE sur le plan vasculaire n'ait été mise en évidence jusqu'à présent, l'indication devra être posée de façon rigoureuse chez les patients atteints de troubles circulatoires artériels sévères, au niveau périphérique et cardiaque (insuffisance coronarienne).
· Chez les patients présentant ou ayant présenté dans leur antécédents des troubles psychiques (détérioration intellectuelle, accès confusionnels, hallucinations visuelles) ou psychiatriques, l'indication devra être posée en mettant en balance l'avantage escompté et le risque encouru, car on ne peut exclure une aggravation du tableau clinique, ni la réapparition des symptômes.
Posologie et mode d'administration
Posologie
Pour améliorer la tolérance digestive, l'administration du médicament doit toujours se faire au cours des repas ou d'une collation.
Pour partager en deux un comprimé, placer celui-ci sur une surface dure en mettant la face encochée vers le bas puis appuyer sur le comprimé avec le pouce.
Indications endocriniennes
· hyperprolactinémies responsables de troubles de la fonction gonadique chez la femme et chez l'homme :
Jour de traitement | Nombre de comprimés | ||
| matin | midi | soir |
1er jour | - | - | ½ |
2ème jour | - | ½ | ½ |
À partir du 3ème jour | ½ | ½ | ½ |
En cas de galactorrhée, poursuivre le traitement jusqu'à la cessation de l'écoulement lacté, et en cas d'aménorrhée jusqu'à l'apparition de cycles normaux avec des menstruations régulières (généralement plusieurs mois). Selon les valeurs de prolactinémie observées, il y aura éventuellement lieu d'augmenter la posologie quotidienne, mais, en respectant un délai de 3-4 jours et en répartissant la dose en plusieurs prises.
Maladie de Parkinson
La dose doit être adaptée individuellement, en fonction de l'efficacité et de la tolérance.
La posologie doit être lentement progressive selon le schéma thérapeutique suivant:
· débuter le traitement par un demi-comprimé de DOPERGINE 0,2 mg le soir,
· augmenter progressivement les doses par paliers de 0,1 mg, soit ½ comprimé par semaine, à repartir en une à 4 prises quotidiennes, au moment des repas.
Semaine Comprimés | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 |
matin | - | ½ | ½ | ½ | ½ | 1 | 1 | 1 |
midi | - | - | ½ | ½ | ½ | ½ | 1 | 1 |
après-midi | - | - | - | ½ | ½ | ½ | ½ | 1 |
soir | ½ | ½ | ½ | ½ | 1 | 1 | 1 | 1 |
Les posologies moyennes efficaces sont généralement de :
1 mg par jour (entre 0,8 et 1,2 mg) pour l'association précoce avec la lévodopa ;
2 mg par jour (entre 1 et 5 mg) pour l'association tardive chez des parkinsoniens présentant un épuisement d'action de la dopathérapie avec fluctuations.
A partir de 2 mg par jour, utiliser les comprimés dosés à 0,5 mg.
Il est préférable de répartir les doses journalières en 3 à 4 prises et même davantage en cas de fluctuations marquées.
Parallèlement à l'augmentation de la dose de DOPERGINE, la dose de lévodopa peut être réduite de l'ordre de 20 %. Une surveillance particulière des doses doit être exercée, en cas d'administration simultanée de lévodopa et de sélégiline (inhibiteur de la monoamino oxydase), qui augmente et prolonge l'activité de la dopamine.
Après chaque augmentation de la dose, il faut observer l'effet thérapeutique obtenu et la tolérance pendant une semaine au moins, avant d'envisager une nouvelle augmentation.
Si le tableau clinique rend souhaitable l'instauration rapide du traitement par DOPERGINE, il est possible d'administrer de la domperidone pour diminuer les effets indésirables (nausées, vertiges, céphalées, fatigabilité). Ceci doit cependant constituer l'exception. Ne pas prolonger l'adjonction de domperidone au-delà de 4 semaines. Si les symptômes persistent, il est souhaitable de réduire les doses de DOPERGINE.
Comprimé sécable blanc gravé avec un hexagone comportant la mention CM.
Mises en garde et précautions d'emploi
Mises en garde
Une somnolence a été rapportée lors du traitement par lisuride et des cas d'accès de sommeil d'apparition soudaine lors du traitement par agonistes dopaminergiques particulièrement chez les patients atteints de maladie de Parkinson. Les patients doivent être informés de la possibilité de survenue de ces effets et ils doivent être avertis d'être prudents lors de la conduite automobile ou l'utilisation des machines pendant le traitement avec le lisuride. Les patients ayant présenté une somnolence ou des accès de sommeil d'apparition soudaine ne doivent pas conduire de véhicules ou utiliser des machines. Une réduction des doses ou un arrêt du traitement peut être envisagé.
Des cas de jeu pathologique (compulsion au jeu), d'hypersexualité et d'augmentation de la libido ont été rapportés, chez des patients atteints de la maladie de Parkinson, traités par des agonistes dopaminergiques, dont le lisuride. Ces cas sont principalement survenus chez des patients traités par des posologies élevées et ont été généralement réversibles après diminution des doses ou arrêt du traitement par agoniste dopaminergique (voir rubrique Effets indésirables).
Le lisuride est un dérivé de l'ergot de seigle. Après utilisation prolongée de dérivés de l'ergot de seigle, y compris du lisuride, des atteintes inflammatoires de nature fibrotique ont été signalées, avec des troubles graves de type pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale, fibrose pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique et fibrose rétropéritonéale. Ces événements étant d'installation insidieuse, le patient doit être suivi pendant toute la durée du traitement, en portant une attention particulière à la survenue des signes et symptômes suggérant une atteinte inflammatoire de nature fibrotique ou séreuse. Si une atteinte de type fibrotique est suspectée, le traitement doit être interrompu et le diagnostic confirmé par les tests appropriés tels que la mesure de la vitesse de sédimentation des érythrocytes, de la créatininémie et des examens d'imagerie diagnostique (radiographie thoracique, échocardiographie, par ex.).
Avant une intervention chirurgicale (notamment neurochirurgicale), un bilan d'hémostase à la recherche d'une modification de l'agrégation plaquettaire s'impose. En cas de chirurgie programmée, il convient d'arrêter le traitement au moins une semaine avant l'intervention.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au lactose.
La prise concomitante d'alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs, de neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine), de macrolides (sauf spiramycine), de sympathomimétiques alpha (voie orale et/ou nasale), de sympathomimétiques indirects (sauf phénylpropanolamine) est déconseillée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Précautions d'emploi
· Les patients dont la fonction rénale est réduite, en particulier les dialysés, sont particulièrement sensibles aux agonistes dopaminergiques. Le traitement doit débuter chez ces patients avec des doses les plus faibles possibles.
· En l'absence de données expérimentales, la prudence s'impose chez les insuffisants hépatiques.
· En début de traitement, une surveillance tensionnelle est recommandée.
· La tolérance au traitement peut être réduite par absorption simultanée d'alcool.
1) Indications endocriniennes
· La stérilité liée à une hyperprolactinémie peut être traité par DOPERGINE. En revanche, si une grossesse n'est pas désirée, il est impératif de recourir à des méthodes contraceptives (à l'exclusion des oestro-progestatifs).
· Si une grossesse survient, il est conseillé d'interrompre le traitement dès que le diagnostic de grossesse est positif.
· Avant de traiter une hyperprolactinémie par DOPERGINE, il faudra tout d'abord en rechercher l'étiologie (médicamenteuse ou hypothyréose par exemple). Il faut également rechercher l'existence d'un adénome hypophysaire ou d'une lésion supra hypophysaire, éventuellement justiciables d'un traitement neurochirurgical. En cas de grossesse chez une patiente porteuse d'un adénome hypophysaire il faudra surveiller avec soin les signes témoignant d'une reprise de la croissance tumorale (céphalées intenses et persistantes ainsi que troubles visuels).
2) Maladie de Parkinson
Des précautions d'emploi s'imposent en cas de :
· détérioration intellectuelle ;
· antécédents de troubles psychiques à type de confusion mentale ou de décompensation psychotique, même transitoire et d'origine médicamenteuse.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu.
En effet, à ce jour, les substances responsables de malformation dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du lisuride lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'utilisation du lisuride ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
Allaitement
Chez les femmes désirant allaiter, la prescription de DOPERGINE est déconseillée en raison de ses effets anti-prolactine.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations contre-indiquées
(voir rubrique Contre-indications)
+ Neuroleptiques antiémétiques : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.
+ Phénylpropanolamine
Risque de vasoconstriction et/ou de crises hypertensives.
Associations déconseillées
(Voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
+ Neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine) : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez les parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (l'arrêt brutal des dopaminergiques expose à un risque de “syndrome malin des neuroleptiques”).
+ Macrolides (sauf spiramycine)
Augmentation des concentrations plasmatiques du dopaminergique avec accroissement possible de son activité ou apparition de signes de surdosage.
+ Sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
+ Sympathomimétiques indirects (autres que la phénylpropanolamine - voir associations contre-indiquées ci-dessus)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antiparkinsoniens anticholinergiques
Risque de majoration des troubles neuropsychiques. Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
Effets indésirables
Ceux des agonistes dopaminergiques:
Des troubles digestifs (nausées, vomissements, céphalées) peuvent survenir plus particulièrement en début de traitement. Ils peuvent être améliorés ou prévenus par la prise de domperidone.
La survenue d'une hypotension orthostatique est possible. A titre exceptionnel, un collapsus peut survenir.
Des troubles psychiques (confusion, hallucinations, délire, excitation psychomotrice) peuvent être observés, plus particulièrement aux fortes posologies et essentiellement chez des patients présentant des antécédents psychiatriques (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des cas de jeu pathologique (compulsion au jeu), d'hypersexualité et d'augmentation de la libido ont été rapportés depuis la mise sur le marché (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Une prise de poids a été décrite chez certains patients parkinsoniens.
Affections cardiaques
Très rarement : péricardite et épanchement péricardique ont été rapportés.
Chez les patients traités par des dérivés de l'ergot de seigle, des cas de valvulopathie cardiaque (y compris avec régurgitation) ont été signalés.
L'apparition d'une fibrose pleuro pulmonaire (fibrose, épanchement) ou rétropéritonéale a été observée dans des cas isolés après une utilisation à long terme d'agonistes dopaminergiques dont DOPERGINE. La survenue d'une dyspnée, d'une envie persistante de tousser, d'une toux, d'une augmentation de la créatininémie au cours du traitement doit entraîner une démarche diagnostique et, les cas échéant l'arrêt du traitement.
Ont été également signalés: baisse de la vigilance, sécheresse de la bouche, constipation, réactions cutanées ou muqueuses de type allergique et oedèmes des membres inférieurs.
Une somnolence a été rapportée lors du traitement par lisuride.
Surdosage
Les signes de surdosage (dopaminergiques) sont : dyskinésies, nausées, vomissements, variations tensionnelles, troubles psychiques.
L'action émétique du lisuride a, jusqu'à ce jour, empêché toute possibilité d'issue fatale lors d'intoxications aiguës accidentelles ou volontaires. Les neuroleptiques, en particulier le métoclopramide ou le sulpiride, sont des antidotes puissants.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'attention des conducteurs de véhicules et des utilisateurs de machines doit être attirée sur la possibilité de manifestations vertigineuses, baisse de la vigilance liée à l'utilisation de ce médicament.
Les patients traités par lisuride présentant une somnolence, doivent être informés qu'ils ne doivent pas conduire de véhicules ni exercer une activité où une altération de leur vigilance pourrait les exposer eux-mêmes ou d'autres personnes à un risque d'accident grave ou de décès (par exemple l'utilisation de machines) jusqu'à sa disparition (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Propriétés pharmacologiques
Le lisuride est un agoniste dopaminergique D2 préférentiel à action centrale prédominante.
Au niveau hypothalamo-hypophysaire, il freine la sécrétion de la prolactine et réduit l'hyperprolactinémie, qu'elle soit d'origine physiologique (grossesse, post-partum) ou pathologique.
Au niveau nigro-strié, par stimulation directe et prolongée des récepteurs dopaminergiques D2 post-synaptiques, le lisuride pallie la déplétion en dopamine qui caractérise la maladie de Parkinson.
Son association avec la L-dopa renforce la fonctionnalité synaptique.
Absorption
Le lisuride est rapidement et complètement absorbé par voie orale. Toutefois, sa biodisponibilité absolue est faible (10 à 22 %) en raison d'un fort effet de premier passage hépatique avec de grandes variations interindividuelles qui imposent une adaptation progressive et personnalisée de la posologie.
Le maximum de concentration plasmatique est atteint en 80 ± 60 minutes.
Distribution
Le pourcentage de liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 66 % et est indépendant de la concentration sur une large échelle de doses.
Le volume de distribution est de l'ordre de 2.5 l/kg.
Métabolisme
Le lisuride est fortement métabolisé. Le nombre de métabolites est extrêmement élevé en raison de la multiplicité des voies de dégradation.
Excrétion
Après absorption par voie orale, la demi-vie terminale d'élimination (T1/2 β) est de l'ordre de 2 à 3 heures, tandis que les métabolites (inactifs) sont éliminés à parts égales par les voies biliaires et rénales avec une demi-vie d'élimination de 10 heures. La clairance de lisuride est de l'ordre de 0.8 l/min.
Il n'a pas été noté d'influence du sexe et de l'âge sur le métabolisme et l'élimination.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation:
3 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas 30° C, à l'abri de la lumière, dans l'emballage d'origine.
30 comprimés en flacon (verre brun).