Salazopyrine 500 mg, comprimé enrobé gastro-résistant, boîte de 1 flacon de 100
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Salazopyrine est un médicament sous forme de comprimé enrobé gastrorésistant (100) à base de Sulfasalazine (500 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 31/03/1992 par PFIZER PFE FRANCE au prix de 12,97€.
À propos
- Sulfasalazine
Principes actifs
- Polyvidone (E1201)
- Silice (E551)
- Magnésium stéarate (E572)
- Amidon de maïs
- Enrobage :
- Cellulose acétophtalate
- Propylèneglycol (E1520)
- Cire d'abeille blanche (E901)
- Cire de carnauba (E903)
- Glycérol monostéarate
- Polyéthylèneglycol
- Talc (E553b)
Excipients
voies digestives et métabolisme
antidiarrhéiques, anti-inflammatoires et anti-infectieux intestinaux
anti-inflammatoires intestinaux
acide aminosalicylique et analogues
sulfasalazine
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 31/03/1992.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Rectocolite hémorragique
- Maladie de Crohn dans sa localisation colique
- Polyarthrite rhumatoïde
Indications thérapeutiques
En gastroentérologie:
· Rectocolite hémorragique: traitement d'attaque des poussées et prévention des rechutes,
· Maladie de Crohn dans sa localisation colique.
En rhumatologie:
· Polyarthrite rhumatoïde.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
· Hypersensibilité connue aux sulfamides et aux salicylés.
· Hypersensibilité connue à l'un des composants.
· Déficit en G6PD: risque de déclenchement d'hémolyse.
· Prématurés et nouveau-nés en raison de l'immaturité de leurs systèmes enzymatiques.
· Porphyrie intermittente aiguë et porphyrie variegata.
Posologie et mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés doivent être avalés tels quels avec un peu d'eau, de préférence après les repas, et ne doivent être ni cassés, ni écrasés.
Chez l'adulte (incluant le sujet âgé)
En gastroentérologie
· Traitement d'attaque: 4 à 6 g par jour, soit 8 à 12 comprimés par jour en 3 ou 6 prises, régulièrement espacées.
Chez les acétyleurs lents, il est conseillé de n'atteindre cette dose qu'en 2 ou 3 jours.
· Traitement d'entretien: 4 comprimés par jour en 2 prises.
En rhumatologie
· 2 g/jour, soit 4 comprimés par jour. Cette posologie sera atteinte au bout de 4 semaines par paliers hebdomadaires de 0,5 g (1 comprimé).
Chez l'enfant (de plus de 6 ans)
· Traitement d'attaque: 100 à 150 mg/kg/j
· Traitement d'entretien: 50 à 75 mg/kg/j
Une étude du caractère acétyleur lent ou rapide de l'enfant devrait permettre d'adapter la posologie.
Comprimé enrobé jaune orange.
Mises en garde et précautions d'emploi
· Concernant les atteintes hépatiques et les réactions d'hypersensibilité, il existe une possibilité de réaction croisée entre la mésalazine et la sulfasalazine.
· La sulfasalazine doit être administrée avec précaution et avec une surveillance particulière chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale sévères. Il est recommandé d'effectuer un contrôle biologique de l'hémogramme (avec numération des plaquettes) et des enzymes hépatiques avant l'instauration du traitement; de surveiller de manière régulière ces données et en cas d'interruption du traitement de faire un nouveau contrôle avant toute reprise de la sulfasalazine.
La fonction rénale sera vérifiée régulièrement (créatinémie, protéinurie) en début de traitement et à chaque reprise.
Il est nécessaire d'assurer une ration hydrique importante.
· Les manifestations cutanées ou muqueuses imposent l'arrêt immédiat du traitement.
· En cas d'exacerbation des symptômes de la maladie, le rapport bénéfice/risque doit être réévalué.
· L'apparition de signes cliniques tels qu'un mal de gorge, une fièvre, une pâleur, un purpura ou un ictère pendant le traitement par la sulfasalazine peut faire suspecter une myélosuppression, une hémolyse ou une hépatotoxicité. Il faut arrêter le traitement en attendant les résultats sanguins.
· La sulfasalazine, par voie orale, inhibe l'absorption et le métabolisme de l'acide folique et peut par conséquent entrainer une carence en acide folique, se traduisant par des troubles sanguins graves (par exemple une macrocytose ou une pancytopénie).
· La sulfasalazine doit être prescrite avec précaution chez les patients présentant une allergie grave ou un asthme bronchique.
· L'utilisation chez les enfants présentant la forme de polyarthrite rhumatoïde juvénile à début systémique peut entrainer une réaction de type maladie sérique ; par conséquent la sulfasalazine n'est pas recommandée chez ces patients.
· Une coloration anormale des lentilles de contact souples a pu être observée.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
L'utilisation de la sulfasalazine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
En cas de grossesse, compte tenu de l'indication de ce médicament, le traitement par sulfasalazine pourra être poursuivi aux doses efficaces les plus faibles possibles.
Si une posologie élevée est requise, une surveillance échographique rénale foetale est conseillée. En effet, et bien qu'aucun cas n'ait été rapporté avec la sulfasalazine elle-même, un cas d'atteinte du parenchyme rénal foetal (avec hyperéchogénicité des reins foetaux) et insuffisance rénale à la naissance a été décrit avec 4 g/j per os de mésalazine seule, au 2ème trimestre de la grossesse.
Aucun ictère néonatal n'a été rapporté à ce jour lors de l'administration de sulfasalazine jusqu'à l'accouchement.
En cas de déficit foetal en G6PD, un risque d'hémolyse lié à la présence de sulfapyridine est à craindre (voir rubrique Contre-indications).
Allaitement
La sulfasalazine est peu excrétée dans le lait maternel, à l'inverse de la sulfapyridine, que l'on retrouve à des concentrations non négligeables dans le lait.
En raison de la présence du sulfamide dans le lait maternel:
· l'allaitement est contre-indiqué dans le cas où la mère ou l'enfant présente un déficit en G6PD, afin de prévenir la survenue d'hémolyses.
· Avec les sulfamides à demi-vie longue, des ictères nucléaires ont été rapportés chez le nouveau-né. En conséquence, l'allaitement est contre-indiqué lorsque le nouveau-né a moins d'un mois.
Au-delà de cet âge, et compte tenu des données de tolérance disponibles, l'allaitement est possible en cas de traitement par ce médicament. Toutefois, interrompre l'allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée chez le nourrisson.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Digoxine
Diminution de la digoxinémie pouvant atteindre 50%.
Surveillance clinique, ECG et, éventuellement, de la digoxinémie. S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la digoxine pendant le traitement par la sulfasalazine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Azathioprine, Mercaptopurine
Risque de majoration de l'ffet myélosuppresseur de l'azathioprine ou de la mercaptopurine par inhibition de son métabolisme hépatique par le dérivé de l'ASA, notamment chez les sujets présentant un déficit partiel en thiopurine méthyltransférase (TPMT).
Effets indésirables
· Affections hématologiques et du système lymphatique
Macrocytose pouvant être corrigée par l'administration de folates, anémie hémolytique, possibilité d'atteinte des 3 lignées avec exceptionnellement une atteinte médullaire, anémie mégaloblastique, agranulocytose, aplasie médullaire, leucopénie, thrombocytopénie.
· Affections du système immunitaire
Rarement: Syndrome d'hypersensibilité dont des cas de syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse (Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms (DRESS) syndrome). Ce syndrome comporte une éruption cutanée sévère, une fièvre, une éosinophilie supérieure à 1500/mm3 et/ou une lymphocytose atypique, et au moins une des atteintes viscérales suivantes: adénopathies, hépatite, pneumopathie interstitielle, néphropathie, péricardite ou myocardite.
Des cas de maladie sérique consistant généralement en la présence de fièvre, rash cutané ou urticaire et arthralgies ont également été rapportés. Le syndrome d'hypersensibilité peut également se manifester par un oedème de la face, des myalgies et des arthralgies.
La survenue d'un syndrome d'hypersensibilité impose l'arrêt immédiat et définitif du médicament responsable.
· Troubles du métabolisme et de la nutrition
Perte d'appétit.
· Affections du système nerveux
Neuropathie périphérique, méningite aseptique, encéphalopathie.
Troubles du goût et de l'odorat.
Céphalées, vertiges.
· Affections de l'oreille et du labyrinthe
Acouphènes.
· Affections cardiaques
Rarement: péricardite.
· Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rarement alvéolite fibrosante, pneumopathie interstitielle à éosinophiles.
Dyspnée, toux.
· Affections gastro-intestinales
Douleurs abdominales, nausées, dyspepsie.
Exceptionnellement, colite pseudo-membraneuse.
· Affections hépatobiliaires
Augmentation des enzymes hépatiques, hépatite (exceptionnellement fulminante), pancréatite.
· Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Exanthème, urticaire, érythème, coloration de la peau et des fluides biologiques et plus rarement: cyanose, syndrome de Lyell et de Stevens-Johnson, dermatite exfoliante, photosensibilité, alopécie, lichen plan, prurit, pustulose exanthématique aiguë généralisée.
· Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rarement: lupus érythémateux disséminé, arthralgies, myalgies.
· Affections du rein et des voies urinaires
Rarement, syndrome néphrotique, protéinurie, hématurie, cristallurie. Néphrite tubulo-interstitielle.
· Affections des organes de reproduction et du sein
Altérations modérées du spermogramme avec oligo-asthénospermie (troubles réversibles à l'arrêt du traitement en 3 à 6 mois).
· Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fièvre.
· Affections psychiatriques
Dépression.
· Investigations
Induction d'auto-anticorps.
Surdosage
Les symptômes principaux de surdosage, commun aux autres sulfamides, sont les nausées et les vomissements. Les patients atteints d'insuffisance rénale sont exposés à un risque accru de toxicité grave.
Le traitement est symptomatique et doit être adapté, y compris avec alcalinisation des urines. Le développement de la méthémoglobinémie ou sulfhémoglobinémie doit être surveillé chez les patients. Si cela se produit, traiter de façon appropriée.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucun effet connu, ni attendu.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique :
ANTI-INFLAMATOIRES INTESTINAUX
Code ATC : AO7 E CO2
Il a été montré que les patients atteints de RCH les plus à risque de développer un cancer colorectal sont ceux ayant une colite ancienne (plus de huit ans d'évolution), des lésions de colite étendue (atteignant ou dépassant le colon gauche), une cholangite sclérosante primitive associée ou un antécédent familial au premier degré de cancer colique.
Une méta-analyse de 9 études d'observation (3 études de cohorte et 6 études cas-témoin) ayant inclus 334 cas de cancer colorectal et 140 cas de dysplasie pour un total de 1932 patients atteints de RCH, a montré que le risque de cancer colorectal était d'environ 50% plus faible chez les patients prenant régulièrement de l'acide 5-aminosalicylique (5-ASA) que chez ceux prenant du 5-ASA de manière irrégulière ou n'en prenant pas.
La réduction du risque de cancer colorectal par le 5-ASA, si elle est confirmée, mettrait en jeu à la fois des mécanismes liés aux propriétés anti-inflammatoires et aux propriétés antitumorales intrinsèques de la molécule.
Après ingestion orale, la sulfasalazine n'est que partiellement absorbée au cours du trajet dans l'intestin grêle (environ 1/3 de la dose administrée), de sorte qu'elle atteint en grande partie le côlon où elle est soumise à l'action des bactéries intestinales. Ces dernières sont capables de rompre le pont azoïque et de libérer:
· d'une part, l'acide 5 aminosalicylique qui est partiellement absorbé puis éliminé par les selles;
· d'autre part, la sulfapyridine, qui, au contraire, est presque totalement absorbée par le côlon. Elle est métabolisée au niveau du foie où elle subit en particulier une acétylation, puis éliminée dans les urines.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
5 ans.
Précautions particulières de conservation :Pas de précautions particulières de conservation.
Flacon (PE) de 100 comprimés enrobés gastro-résistants.