Inovelon 40 mg/ml, suspension buvable, boîte de 1 flacon de 460 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Inovelon est un médicament sous forme de suspension buvable à base de Rufinamide (40 mg/mL).
Autorisation de mise sur le marché le 21/11/2011 par EISAI au prix de 109,47€.
À propos
- Rufinamide
Principes actifs
- Cellulose microcristalline (E460)
- Carmellose (E466)
- Hydroxyéthylcellulose
- Citrique acide (E330)
- Poloxamère
- Parahydroxybenzoate de méthyle (E218)
- Parahydroxybenzoate de propyle (E216)
- Propylèneglycol (E1520)
- Potassium sorbate (E202)
- Sorbitol (E420)
- Arôme orange
- Eau
- Emulsion de :
- Siméthicone
- Benzoïque acide (E210)
- Cyclotétrasiloxane
- Diméthicone
- Glycol stéarate
- Glycérol distéarate
- Méthylcellulose (E461)
- PEG-40 stéarate
- Polysorbate 65
- Silice (E551)
- Sorbique acide (E200)
- Sulfurique acide
- Eau
Excipients
système nerveux
anti-épileptiques
anti-épileptiques
dérivés du carboxamide
rufinamide
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 21/11/2011.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Syndrome de Lennox-Gastaut
Indications thérapeutiques
Inovelon est indiqué en traitement adjuvant des crises d'épilepsie associées au syndrome de Lennox-Gastaut chez les patients âgés de 4 ans ou plus.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Hypersensibilité à la substance active, aux dérivés triazolés ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
Posologie et mode d'administration
Le traitement par le rufinamide doit être instauré par un médecin spécialisé en pédiatrie ou neurologie et expérimenté dans la prise en charge de l'épilepsie.
Inovelon suspension buvable et Inovelon comprimés pelliculés sont interchangeables à doses égales. Les patients doivent être surveillés pendant la période de relais.
Posologie
Utilisation chez les enfants âgés de 4 ans et plus et pesant moins de 30 kg
Patients pesant moins de 30 kg ne recevant pas de valproate :
Le traitement doit être instauré à une dose journalière de 200 mg (5 ml de suspension administrée en deux doses de 2,5 ml le matin et le soir). En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la posologie peut être augmentée par paliers de 200 mg/jour tous les deux jours, jusqu'à la dose maximale recommandée de 1 000 mg/jour (25 ml/jour). Des doses pouvant atteindre 3 600 mg/jour (90 ml/jour) ont été étudiées chez un nombre limité de patients.
Patients pesant moins de 30 kg recevant également du valproate :
Le valproate diminuant significativement la clairance du rufinamide, il est recommandé de diminuer la dose maximale d'Inovelon chez les patients de moins de 30 kg recevant un traitement concomitant par le valproate. Le traitement doit être instauré à une posologie journalière de 200 mg. En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la posologie peut être augmentée de 200 mg/jour à intervalles d'au moins deux jours jusqu'à la dose maximale recommandée de 600 mg/jour (15 ml/jour).
Utilisation chez les adultes, les adolescents et les enfants âgés de 4 ans ou plus et pesant plus de 30 kg ou plus
Le traitement doit être instauré à la posologie journalière de 400 mg (10 ml de suspension administrée en deux doses de 5 ml). En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la posologie peut être augmentée par paliers de 400 mg/jour tous les deux jours, jusqu'à la dose maximale recommandée indiquée dans le tableau ci-dessous.
Poids | 30,0 - 50,0 kg | 50,1 - 70,0 kg | ≥ 70,1 kg |
Dose maximale recommandée | 1 800 mg/jour ou 45 ml/jour | 2 400 mg/jour ou 60 ml/jour | 3 200 mg/jour ou 80 ml/jour |
Des doses pouvant atteindre 4 000 mg/jour (100 ml/jour) pour un poids compris entre 30 et 50 kg ou 4 800 mg/jour (120 ml/jour) pour un poids supérieur à 50 kg ont été étudiées chez un nombre limité de patients.
Arrêt du traitement par le rufinamide
L'arrêt du traitement par le rufinamide doit être progressif. Dans les essais cliniques, le traitement par le rufinamide a été arrêté en réduisant la dose d'environ 25 % tous les deux jours.
En cas d'oubli d'une ou de plusieurs doses, une évaluation clinique est nécessaire.
Des études non contrôlées en ouvert suggèrent une efficacité maintenue à long terme, bien qu'aucune étude contrôlée n'ait été conduite sur des périodes de plus trois mois.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du rufinamide chez les enfants âgés de moins de 4 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Sujets âgés
Il existe peu de données sur l'utilisation du rufinamide chez les sujets âgés. Les paramètres pharmacocinétiques du rufinamide n'étant pas altérés chez les sujets âgés (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques), il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie chez les patients de plus de 65 ans.
Insuffisance rénale
Une étude réalisée chez des patients présentant une insuffisance rénale sévère a indiqué qu'aucune adaptation posologique n'était nécessaire chez ces patients (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance hépatique
L'utilisation du rufinamide chez les patients présentant une insuffisance hépatique n'a pas été étudiée. La prudence s'impose et il est recommandé d'augmenter la dose avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée. L'utilisation chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère n'est pas recommandée.
Mode d'administration
Le rufinamide est administré par voie orale. Il doit être pris deux fois par jour, le matin et le soir, en deux doses égales. Un effet des aliments ayant été observé, le rufinamide doit être pris au cours des repas (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
La suspension buvable doit être bien agitée avant chaque administration. Se reporter à la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination pour plus d'informations.
Suspension blanche légèrement visqueuse.
Mises en garde et précautions d'emploi
Etat de mal épileptique
Lors des études de développement clinique, des cas d'état de mal épileptique ont été observés sous rufinamide, alors qu'aucun cas n'a été observé avec le placebo. Ces événements ont conduit à l'arrêt du rufinamide dans 20 % des cas. Le rapport bénéfice/risque doit être réévalué si de nouveaux types de crises d'épilepsie apparaissent et/ou si la fréquence de l'état de mal épileptique augmente par rapport à l'état initial du patient.
Sevrage du rufinamide
Le rufinamide doit être arrêté progressivement afin de réduire le risque possible de crises d'épilepsie lors du sevrage. Dans les études cliniques, le traitement a été arrêté en réduisant la dose d'environ 25 % tous les deux jours. Les données concernant l'arrêt des médicaments antiépileptiques associés, une fois l'épilepsie contrôlée par l'ajout du rufinamide, sont insuffisantes.
Effets sur le système nerveux central
Le traitement par le rufinamide a été associé à des sensations vertigineuses, une somnolence, une ataxie et des troubles de la marche, susceptibles d'augmenter la survenue de chutes accidentelles dans cette population (voir rubrique Effets indésirables). Les patients et les aidants doivent faire preuve de prudence jusqu'à ce qu'ils soient familiarisés avec les effets possibles de ce médicament.
Réactions d'hypersensibilité
Des cas de syndrome grave d'hypersensibilité aux médicaments antiépileptiques sont survenus en association avec le traitement par le rufinamide. Les signes et symptômes étaient variés ; cependant, les patients présentaient généralement, mais pas exclusivement, de la fièvre et une éruption cutanée associées à une atteinte d'autres systèmes d'organes. Les autres manifestations associées sont notamment une adénopathie, des anomalies du bilan hépatique et une hématurie. Le tableau clinique de ce syndrome étant variable, d'autres signes et symptômes systémiques non mentionnés ici peuvent survenir. Ce syndrome est survenu en relation temporelle étroite avec l'instauration du traitement par le rufinamide et dans la population pédiatrique. En cas de suspicion de cette réaction, il convient d'arrêter le rufinamide et d' instaurer un autre traitement. Tous les patients développant une éruption cutanée sous rufinamide doivent être étroitement surveillés.
Raccourcissement de l'intervalle QT
Dans une étude approfondie portant sur l'intervalle QT, le rufinamide a entraîné un raccourcissement de l'intervalle QTc proportionnel à sa concentration. Bien que le mécanisme sous-jacent et la pertinence de cette observation en termes de sécurité ne soient pas connus, les cliniciens doivent exercer leur jugement clinique avant de prescrire le rufinamide chez des patients ayant un risque de raccourcissement supplémentaire de l'intervalle QTc (par exemple en cas de syndrome du QT court congénital ou chez les patients ayant des antécédents familiaux de ce syndrome).
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception pendant le traitement par Inovelon. Les médecins doivent tenter de s'assurer qu'une méthode contraceptive appropriée est utilisée et exercer leur jugement clinique pour évaluer si les contraceptifs oraux, ou les doses des composants du contraceptif oral, sont adaptés à l'état clinique de chaque patiente (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Parahydroxybenzoates, sorbitol
Inovelon suspension buvable contient des parahydroxybenzoates, qui peuvent provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées). Il contient également du sorbitol et il est donc contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire rare).
Idées suicidaires
Des idées et un comportement suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'études randomisées et contrôlées contre placebo de médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Le mécanisme de ce risque n'est pas connu et les données disponibles ne permettent pas d'exclure la possibilité d'un risque accru avec Inovelon.
Il convient donc de surveiller les patients afin de détecter les signes d'idées et de comportement suicidaires et d'envisager un traitement approprié. Les patients (et leurs aidants) doivent être informés qu'ils doivent consulter un médecin en cas d'apparition de signes d'idées ou de comportements suicidaires.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux médicaments antiépileptiques en général :
Il a été démontré que dans la descendance de femmes épileptiques, la prévalence des malformations est deux à trois fois supérieure au taux d'environ 3 % observé dans la population générale. Dans la population traitée, une augmentation des malformations a été constatée sous polythérapie ; cependant, la part respective de responsabilité du traitement et/ou de la maladie n'a pas été établie.
De plus, le traitement antiépileptique efficace ne doit pas être interrompu car l'aggravation de la maladie est préjudiciable à la mère et au foetus.
Risque lié au rufinamide :
Les études chez l'animal n'ont mis en évidence aucun effet tératogène, mais une foetotoxicité en présence d'une toxicité maternelle (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Pour le rufinamide, il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte.
Compte-tenu de ces données, le rufinamide ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et chez les femmes n'utilisant pas de moyens de contraception à moins d'une nécessité absolue.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par le rufinamide. Les médecins doivent tenter de s'assurer qu'une méthode contraceptive appropriée est utilisée et exercer leur jugement clinique pour évaluer si les contraceptifs oraux, ou les doses des composants du contraceptif oral, sont adaptés à l'état clinique de chaque patiente (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Si les femmes traitées par le rufinamide planifient une grossesse, l'indication de ce produit doit être pesée attentivement. Pendant la grossesse, un traitement antiépileptique efficace par le rufinamide ne doit pas être interrompu car l'aggravation de la maladie est préjudiciable à la mère et au foetus.
Allaitement
On ne sait pas si le rufinamide est excrété dans le lait maternel. En raison de ses effets délétères possibles sur le nourrisson allaité, il convient d'éviter l'allaitement pendant le traitement de la mère par le rufinamide.
Fécondité
Il n'existe pas de données concernant les effets sur la fertilité après un traitement par le rufinamide.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effets possibles d'autres médicaments sur le rufinamide
Autres médicaments antiépileptiques
Aucune modification cliniquement pertinente des concentrations du rufinamide n'a été observée lors de l'administration concomitante de médicaments antiépileptiques connus pour être des inducteurs enzymatiques.
Chez les patients traités par Inovelon, l'instauration du valproate peut entraîner une augmentation significative des concentrations plasmatiques du rufinamide. Les augmentations les plus prononcées ont été observées chez les patients de faible poids (< 30 kg). Par conséquent, une diminution de la dose d'Inovelon doit être envisagée chez les patients pesant moins de 30 kg lors de l'instauration d'un traitement par le valproate (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
L'introduction ou l'arrêt de ces médicaments ou l'adaptation de leur posologie pendant le traitement par le rufinamide peut nécessiter une adaptation de la posologie du rufinamide.
Aucune modification significative de la concentration du rufinamide n'est observée après l'administration concomitante de lamotrigine, de topiramate ou de benzodiazépines.
Effets possibles du rufinamide sur d'autres médicaments
Autres médicaments antiépileptiques
Les interactions pharmacocinétiques entre le rufinamide et les autres médicaments antiépileptiques ont été évaluées chez des patients épileptiques en utilisant un modèle de pharmacocinétique de population. Le rufinamide ne semble pas avoir d'effet cliniquement pertinent sur les concentrations à l'équilibre de la carbamazépine, de la lamotrigine, du phénobarbital, du topiramate, de la phénytoïne ou du valproate.
Contraceptifs oraux
L'administration concomitante pendant 14 jours de 800 mg de rufinamide deux fois par jour et d'un contraceptif oral combiné contenant 35 µg d'éthinylestradiol et 1 mg de noréthindrone a entraîné une diminution de l'ASC0-24 moyenne de 22 % pour l'éthinylestradiol et de 14 % pour la noréthindrone. Aucune étude n'a été menée avec d'autres contraceptifs oraux et avec les implants contraceptifs. Il convient de conseiller aux femmes en âge de procréer et sous contraceptif hormonal d'utiliser un moyen de contraception supplémentaire sûr et efficace (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Grossesse et allaitement).
Enzymes du cytochrome P450
Le rufinamide est métabolisé par hydrolyse et n'est pas métabolisé de façon importante par les enzymes du cytochrome P450. De plus, le rufinamide n'inhibe pas l'activité des enzymes du cytochrome P450 (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Des interactions cliniquement significatives dues à l'inhibition du système du cytochrome P450 par le rufinamide sont donc peu probables. Le rufinamide est un inducteur de l'enzyme CYP3A4 du cytochrome P450 et il peut donc diminuer les concentrations plasmatiques des médicaments métabolisés par cette enzyme. L'effet a été léger à modéré. L'activité moyenne du CYP3A4, évaluée par la clairance du triazolam, a été augmentée de 55 % après 11 jours de traitement par le rufinamide à raison de 400 mg deux fois par jour. L'exposition au triazolam a été réduite de 36 %. Des doses plus élevées de rufinamide peuvent entraîner une induction plus importante. La possibilité que le rufinamide puisse également diminuer l'exposition aux médicaments métabolisés par d'autres enzymes ou transportés par des protéines de transport telles que la glycoprotéine P ne peut pas être exclue.
Il est recommandé de surveiller attentivement les patients traités par des médicaments métabolisés par le système enzymatique CYP3A4 pendant les deux premières semaines ou après l'arrêt du traitement par le rufinamide ou après une modification importante de la dose. Une adaptation de la posologie du médicament administré de façon concomitante peut s'avérer nécessaire. Ces recommandations doivent également être prises en considération lorsque le rufinamide est administré avec des médicaments à marge thérapeutique étroite tels que la warfarine et la digoxine.
Une étude d'interaction spécifique chez des sujets sains n'a pas mis en évidence d'influence du rufinamide à la dose de 400 mg deux fois par jour sur la pharmacocinétique de l'olanzapine, un substrat du CYP1A2.
Il n'existe pas de données concernant les interactions entre le rufinamide et l'alcool.
Effets indésirables
Synthèse du profil de tolérance
Pendant le programme de développement clinique, plus de 1 900 patients présentant différents types d'épilepsie, ont été exposés au rufinamide. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été céphalées, vertiges, fatigue et somnolence. Chez les patients atteints du syndrome de Lennox-Gastaut, les effets indésirables les plus fréquents, observés à une incidence plus élevée que sous placebo, ont été une somnolence et des vomissements. Les effets indésirables ont été généralement d'intensité légère à modérée. Chez les patients présentant un syndrome de Lennox-Gastaut, les taux d'arrêts du traitement dus à des effets indésirables ont été de 8,2 % chez les patients recevant le rufinamide et de 0 % chez les patients recevant le placebo. Les effets indésirables les plus fréquents ayant entraîné l'arrêt du traitement dans le groupe traité par le rufinamide ont été des éruptions cutanées et des vomissements.
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables rapportés à une incidence plus élevée qu'avec le placebo dans les études en double aveugle menées chez des patients atteints du syndrome de Lennox-Gastaut ou dans la population globale exposée au rufinamide sont présentés dans le tableau ci-dessous par terme préférentiel MedDRA, classe de systèmes d'organes et fréquence.
Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000).
Classe de systèmes d'organes | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare |
Infections et infestations |
| Pneumonie Grippe Rhinopharyngite Infection auriculaire Sinusite Rhinite |
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Affections du système immunitaire |
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| Hypersensibilité* |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
| Anorexie Troubles de l'alimentation Diminution de l'appétit |
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Affections psychiatriques |
| Anxiété Insomnie |
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Affections du système nerveux | Somnolence* Céphalées Sensations vertigineuses* | Etat de mal épileptique* Convulsions Troubles de la coordination* Nystagmus Hyperactivité psychomotrice Tremblement |
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Affections oculaires |
| Diplopie Vision trouble |
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Affections de l'oreille et du labyrinthe |
| Vertige |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
| Epistaxis |
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Affections gastro-intestinales | Nausées Vomissements | Douleurs abdominales hautes Constipation Dyspepsie Diarrhée |
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Affections hépatobiliaires |
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| Elévation des enzymes hépatiques |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
| Eruption cutanée* Acné |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
| Mal de dos |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
| Oligoménorrhée |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fatigue | Trouble de la marche* |
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Investigations |
| Perte de poids |
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Lésions, intoxications et complications liées aux procédures |
| Traumatisme crânien Contusion |
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* Voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.
Surdosage
Après un surdosage aigu, l'estomac peut être vidé par un lavage gastrique ou par induction des vomissements. Il n'existe pas d'antidote spécifique du rufinamide. Un traitement symptomatique doit être instauré et peut comprendre une hémodialyse (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
L'administration répétée de 7 200 mg/jour n'a été associée à aucun signe ou symptôme majeur.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Rufinamide peut provoquer vertiges, somnolence et vision trouble. En fonction de la sensibilité individuelle, le rufinamide peut avoir une influence mineure à importante sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Il convient de conseiller aux patients de se montrer prudents au cours des activités nécessitant une grande vigilance, comme la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, dérivés du carboxamide, code ATC : N03AF03.
Mécanisme d'action
Le rufinamide module l'activité des canaux sodiques, en prolongeant leur état inactif. Le rufinamide est actif chez différents modèles animaux d'épilepsie.
Expérience clinique
Dans le cadre d'une étude en double aveugle, contrôlée contre placebo, Inovelon (rufinamide comprimés) a été administré à des doses allant jusqu'à 45 mg/kg/jour pendant 84 jours chez 139 patients présentant des crises d'épilepsie associées au syndrome de Lennox-Gastaut (comprenant à la fois des absences atypiques et des chutes subites sans perte de conscience) mal contrôlées. Des patients masculins et féminins (âgés de 4 à 30 ans) recevant 1 à 3 antiépileptiques concomitants à dose fixe ont été inclus. Chaque patient devait avoir présenté au moins 90 crises au cours du mois précédant l'entrée dans l'étude. Une amélioration significative a été observée pour les trois critères principaux : la variation en pourcentage de la fréquence totale des crises par période de 28 jours pendant la phase d'entretien par rapport à la fréquence initiale (-35,8 % sous Inovelon versus -1,6 % sous placebo ; p = 0,0006), le nombre de crises toniques/atoniques (-42,9 % sous Inovelon versus 2,2 % sous placebo, p = 0,0002) et le score d'intensité des crises à partir de l'évaluation globale effectuée par le parent/tuteur à la fin de la phase en double aveugle (amélioration importante ou très importante chez 32,2 % des patients sous Inovelon versus 14,5 % dans le bras placebo, p = 0,0041).
Le modèle pharmacocinétique/pharmacodynamique de population a démontré que la réduction de la fréquence des crises totales et des crises toniques/atoniques, l'amélioration de l'évaluation globale de l'intensité des crises et l'augmentation de la probabilité de réduction de la fréquence des crises étaient dépendantes des concentrations du rufinamide.
Absorption
Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 6 heures après l'administration. Le pic de concentration (Cmax) et l'ASC plasmatique du rufinamide augmentent en proportions moins importantes que la dose chez des sujets sains à jeun ou non et chez les patients, probablement en raison d'une absorption limitée par la dose. Après des doses uniques, les aliments augmentent la biodisponibilité (ASC) du rufinamide d'environ 34 % et le pic de concentration plasmatique de 56 %. La bioéquivalence d'Inovelon suspension buvable et d'Inovelon comprimés pelliculés a été démontrée.
Distribution
Dans les études in vitro, seule une faible fraction de rufinamide (34 %) était liée aux protéines sériques humaines, l'albumine représentant environ 80 % de cette liaison. Cela indique un risque minimal d'interactions médicamenteuses par déplacement à partir des sites de liaison lors de l'administration concomitante d'autres médicaments. Le rufinamide était distribué de façon homogène entre les érythrocytes et le plasma.
Biotransformation
Le rufinamide est presque exclusivement éliminé par métabolisme. La principale voie de métabolisme est l'hydrolyse du groupe carboxylamide en dérivé acide CGP 47292, pharmacologiquement inactif. Le métabolisme par le cytochrome P450 est négligeable. La formation de petites quantités de conjugués au glutathion ne peut être totalement exclue.
In vitro, la capacité du rufinamide à agir comme inhibiteur compétitif ou de par son mécanisme d'action s'est avérée faible ou négligeable pour les enzymes du P450 humain suivantes : CYP1A2, CYP2A6, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6, CYP2E1, CYP3A4/5 ou CYP4A9/11-2.
Elimination
La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 6 à 10 heures chez les sujets sains et les patients épileptiques. Administré deux fois par jour à 12 heures d'intervalle, le rufinamide s'accumule dans la limite prédite par sa demi-vie terminale, ce qui indique que les paramètres pharmacocinétiques du rufinamide sont indépendants du temps (pas d'auto-induction du métabolisme).
Dans une étude de radiomarquage chez trois volontaires sains, la molécule mère (rufinamide) a été le principal composant radioactif dans le plasma, représentant environ 80 % de la radioactivité totale, le métabolite CGP 47292 ne constituant qu'environ 15 %. L'excrétion rénale a été la voie d'élimination prédominante des substances apparentées à la substance active et représentait 84,7 % de la dose.
Linéarité/non-linéarité :
La biodisponibilité du rufinamide est dose-dépendante. Lorsque la dose augmente, la biodisponibilité diminue.
Pharmacocinétique dans les populations particulières de patients
Sexe
Le modèle de pharmacocinétique de population a été utilisé pour évaluer l'influence du sexe sur les paramètres pharmacocinétiques du rufinamide. Ces évaluations indiquent que le sexe n'a pas d'effet cliniquement pertinent sur la pharmacocinétique du rufinamide.
Insuffisance rénale
Après administration d'une dose unique de 400 mg, la pharmacocinétique du rufinamide n'a pas été modifiée chez les sujets présentant une insuffisance rénale chronique sévère par rapport aux volontaires sains. Cependant, les concentrations plasmatiques ont été réduites d'environ 30 % lorsqu'une hémodialyse a été pratiquée après l'administration de rufinamide, ce qui laisse penser que cette technique peut se révéler utile en cas de surdosage (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Surdosage).
Insuffisance hépatique
Aucune étude n'a été réalisée chez les patients insuffisants hépatiques. Inovelon ne doit donc pas être administré chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Population pédiatrique (de 2 à 12 ans)
La clairance du rufinamide est généralement plus faible chez les enfants que chez les adultes, cette différence étant liée à la taille corporelle. Aucune étude n'a été réalisée chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans.
Sujets âgés
Une étude pharmacocinétique chez des volontaires sains âgés n'a pas mis en évidence de différence significative des paramètres pharmacocinétiques par rapport aux adultes plus jeunes.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
2 ans.
Après première ouverture : 90 jours.
Précautions particulières de conservation :
Pas de précautions particulières de conservation. Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique Durée de conservation.
Flacon en polyéthylène teréphtalate orienté (o-PET) avec bouchon de sécurité enfants en polypropylène (PP) ; chaque flacon contenant 460 ml de suspension est conditionné dans une boîte en carton.
Chaque boîte contient un flacon, deux seringues graduées pour administration orale identiques et un adaptateur à pression pour flacon (PIBA). Les seringues pour administration orale sont graduées par paliers de 0,5 ml.